Mon intérêt croissant pour les problématiques environnementales m’a amèné à vouloir inscrire ma pratique du design graphique dans la lutte écologiste. Pour moi, cela consiste à mettre mes compétences au service de l’information et de la sensibilisation des citoyenn·e·s aux questions écologiques, nécessaires à une mobilisation et à une évolution des pensées. Il s’agit également de développer une pratique en cohérence avec mes convictions personnelles, qui mesure son impact et qui applique les principes de l’écodesign, c’est-à-dire prendre en compte non seulement la responsabilité écologique et sanitaire, mais aussi la justice sociale et l’apport culturel.

Mon projet de diplôme répond donc à ces deux critères à travers la conception de la revue papier de Floraisons, un média indépendant qui promeut une culture de résistance écologiste, libertaire, féministe et antiraciste. Celui-ci, créé en 2019, publie des podcasts et des articles en ligne, et la revue que j’ai conçue met en forme ce contenu dans un format imprimé. L’objet apporte une plue-value au numérique de par la collaboration avec une illustratrice, mais aussi une expérience de lecture plus sensible et personnelle. Il met en valeur l’humain·e et laisse la place aux lecteur·rices de s’exprimer, en annotant et en coloriant. Tout comme le fond, la forme est engagée, puisque la revue manufacturée et en micro-édition sort du mode de production industrielle. De plus, des recherches préalables sur l’impact environnemental de la conception et de la production d’une édition imprimée ont influencé certains choix graphiques (risographie, bichromie, papiers recyclés, réutilisation des chutes, économie d’encre etc.) afin de concevoir un objet à l’impact conscient et réduit.